Образование во Франции: лингвокультурные аспекты. Макарова Л.С - 25 стр.

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En outre, le CFA accueille vingt-sept jeunes de quinze ans en classes de
pré-apprentissage (CPA) sous statut scolaire. Sensibilisés pendant un an
aux différents métiers du BTP, à raison d'une semaine sur deux en
entreprise, ils intègrent par la suite, véritablement en connaissance de
cause, un CAP. Ainsi, Frédéric, quinze ans, a quitté l'école en fin de
quatrième. «Ça ne me plaisait pas», repète-t-il sans cesse, sans parvenir à
expliquer davantage ses mauvais souvenirs. Désormais élève en CPA de
menuiserie - parce que, dit-il, son père connaissait un menuisier qui
pouvait l'accueillir -, il «marche mieux en cours» et considère que, au
CFA, «le temps passe plus vite qu'au collège». Avec le sourire, il raconte
qu'il ne peut pas «sécher l'entreprise». Parfois, il rêve de «monter sa
propre menuiserie».
A dix-huit ans, Sébastien est convaincu d'avoir trouvé son métier.
Apprenti en BP de génie climatique, il a, depuis qu'il a arrêté ses études
générales en quatrième, réussi brillamment son CAP de chauffage et
envisage désormais de poursuivre sa formation en BTS. «J'ai déniché une
entreprise par hasard et j'ai eu la chance que cela me plaise. Pourtant,
au début, le rythme des trente-neuf heures était difficile», explique-t-il.
«J'aime les chantiers, pouvoir toucher et utiliser le matériel, ajoute
Sébastien, qui revoit toujours ses copains de collège. Mais on ne parle
jamais de travail. Nos vies sont trop différentes.» Son salaire mensuel de
3 700 francs lui permet de sortir le week-end et d'avoir une voiture:
«Cette indépendance, c’était important au départ. Maintenant, ce qui
compte pour moi, c’est d'apprendre le métier», dit-il avec force.
Tous n'ont pas la même motivation que Sébastien. Julien, lui, a vite
regretté d'avoir abandonné le lycée en première. A dix-neuf ans, il suit un
CAP de métallier, qui pourra toujours lui servir si jamais il ne parvient
pas à intégrer un bac professionnel de vente. «J’en avais ras-le-bol du
lycée. J'avais l'impression d'être un mouton. Je voulais gagner un peu
d'argent alors j'ai choisi l'apprentissage», se souvient-il.
Pour M.Loubière un bon nombre d'apprentis cumulent des problèmes
scolaires et spéciaux. En quelque sorte, dit-il, «nous sommes pour
tenter de régler tout ce qui n'a pas été fait précédemment, dans la vie de
ces jeunes, pour leur donner de véritables perspectives d'avenir. Nous
sommes en permanence dans l'urgence car le CFA est souvent l'ultime
recours à l'insertion.»
(Le Monde, 1997)
Vocabulaire :
ils ont basculé dans... – (зд.) они окунулись в …
décrocher - получать
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En outre, le CFA accueille vingt-sept jeunes de quinze ans en classes de
pré-apprentissage (CPA) sous statut scolaire. Sensibilisés pendant un an
aux différents métiers du BTP, à raison d'une semaine sur deux en
entreprise, ils intègrent par la suite, véritablement en connaissance de
cause, un CAP. Ainsi, Frédéric, quinze ans, a quitté l'école en fin de
quatrième. «Ça ne me plaisait pas», repète-t-il sans cesse, sans parvenir à
expliquer davantage ses mauvais souvenirs. Désormais élève en CPA de
menuiserie - parce que, dit-il, son père connaissait un menuisier qui
pouvait l'accueillir -, il «marche mieux en cours» et considère que, au
CFA, «le temps passe plus vite qu'au collège». Avec le sourire, il raconte
qu'il ne peut pas «sécher l'entreprise». Parfois, il rêve de «monter sa
propre menuiserie».
A dix-huit ans, Sébastien est convaincu d'avoir trouvé son métier.
Apprenti en BP de génie climatique, il a, depuis qu'il a arrêté ses études
générales en quatrième, réussi brillamment son CAP de chauffage et
envisage désormais de poursuivre sa formation en BTS. «J'ai déniché une
entreprise par hasard et j'ai eu la chance que cela me plaise. Pourtant,
au début, le rythme des trente-neuf heures était difficile», explique-t-il.
«J'aime les chantiers, pouvoir toucher et utiliser le matériel, ajoute
Sébastien, qui revoit toujours ses copains de collège. Mais on ne parle
jamais de travail. Nos vies sont trop différentes.» Son salaire mensuel de
3 700 francs lui permet de sortir le week-end et d'avoir une voiture:
«Cette indépendance, c’était important au départ. Maintenant, ce qui
compte pour moi, c’est d'apprendre le métier», dit-il avec force.
Tous n'ont pas la même motivation que Sébastien. Julien, lui, a vite
regretté d'avoir abandonné le lycée en première. A dix-neuf ans, il suit un
CAP de métallier, qui pourra toujours lui servir si jamais il ne parvient
pas à intégrer un bac professionnel de vente. «J’en avais ras-le-bol du
lycée. J'avais l'impression d'être un mouton. Je voulais gagner un peu
d'argent alors j'ai choisi l'apprentissage», se souvient-il.
Pour M.Loubière un bon nombre d'apprentis cumulent des problèmes
scolaires et spéciaux. En quelque sorte, dit-il, «nous sommes là pour
tenter de régler tout ce qui n'a pas été fait précédemment, dans la vie de
ces jeunes, pour leur donner de véritables perspectives d'avenir. Nous
sommes en permanence dans l'urgence car le CFA est souvent l'ultime
recours à l'insertion.»
                                                           (Le Monde, 1997)

Vocabulaire :
ils ont basculé dans... – (зд.) они окунулись в …
décrocher - получать
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