Образование во Франции: лингвокультурные аспекты. Макарова Л.С - 42 стр.

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l’éducation. «Nos enfants vivent dans un système qui est l'un des plus
mauvais qui soient, sinon le plus mauvais, quant à la répartition du
travail», accuse ce médecin.
Le temps scolaire est mal réparti, à la fois dans la journée, la semaine et
l'année. «L'équilibre nécessaire à notre santé physique et mentale entre
divers types d'activités (sommeil, éveil, effort, détente, travail-repos,
mouvement-immobilité, etc.) doit être recherché en priori dans le cadre
des 24 heures, et l'effet pernicieux de journées déséquilibrées n'est pas ou
est mal compensé par la multiplication des jours de congés. C'est tous les
jours qu'un enfant doit pouvoir satisfaire ses besoins de sommeil; c'est
tous les jours qu'il doit pouvoir satisfaire son besoin de mouvements et
trouver le temps de jouer», souligne une récente communication des
docteurs Guy Vermeil et Philippe Guran à l'Académie de médecine. Or,
conséquence de vacances importantes et de programmes chargés, la
journée scolaire est trop lourde. Tout le monde est d'accord là-dessus:
100% des parents la trouvent trop chargée, souligne le rapport Prost sur
«Les lycéens et leurs études au seuil du XXI siècle ». «Des journées de
sept heures, un scandale qu'il faut faire cesser», constate le rapport de la
PEEP.
Acquérir des nouvelles connaissances sous-entend un effort intellectuel.
«II y a pour cela un niveau de saturation qu'il ne faut pas dépasser. Les
élèves sont incapables de suivre des cours répartis sur une semaine de
cinq jours et encore moins de quatre», nous dit le docteur Vermeil qui
approuve la solution proposée par la PEEP: une semaine de six jours, les
après-midis du mercredi et du samedi restant libres (formule qui
abandonne le mercredi libre accordé, à l'origine, pour permettre aux
enfants de suivre un enseignement religieux). Dans les maternelles, la
semaine scolaire serait de cinq jours, afin de permettre aux petits de se
retremper durant le week-end dans l'ambiance familiale. On connaît
aujourd'hui les périodes les plus favorables à l'apprentissage: le matin de 8
à 12 heures, le soir de 17 à 21 heures. Entre 13 et 16 heures, rendement
baisse. Or l'École n'en tient pas compte. On voit des cours de maths et de
français, qui exigent un investissement itellectuel et une attention
soutenue, se tenir en début d'après-midi, des cours difficiles se succéder
dans la même journée, au lieu d'être entrecoupés de cours plus «relax».
Autre problème: chaque cours dure une heure. Un temps trop long.
Soumis à 60 minutes de cours magistral, les élèves, dans leur majorité,
sont incapables de soutenir leur attention, et déconnectent en pensant à
autre chose. «Si 30% des petits Français réussissent un parcours scolaire
sans faute, c'est tout simplement parce qu'ils ont des capacités d'attention
supérieures à celles de la moyenne», constate le docteur Guy Vermeil.
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l’éducation. «Nos enfants vivent dans un système qui est l'un des plus
mauvais qui soient, sinon le plus mauvais, quant à la répartition du
travail», accuse ce médecin.
Le temps scolaire est mal réparti, à la fois dans la journée, la semaine et
l'année. «L'équilibre nécessaire à notre santé physique et mentale entre
divers types d'activités (sommeil, éveil, effort, détente, travail-repos,
mouvement-immobilité, etc.) doit être recherché en priorité dans le cadre
des 24 heures, et l'effet pernicieux de journées déséquilibrées n'est pas ou
est mal compensé par la multiplication des jours de congés. C'est tous les
jours qu'un enfant doit pouvoir satisfaire ses besoins de sommeil; c'est
tous les jours qu'il doit pouvoir satisfaire son besoin de mouvements et
trouver le temps de jouer», souligne une récente communication des
docteurs Guy Vermeil et Philippe Guran à l'Académie de médecine. Or,
conséquence de vacances importantes et de programmes chargés, la
journée scolaire est trop lourde. Tout le monde est d'accord là-dessus:
100% des parents la trouvent trop chargée, souligne le rapport Prost sur
«Les lycéens et leurs études au seuil du XXI siècle ». «Des journées de
sept heures, un scandale qu'il faut faire cesser», constate le rapport de la
PEEP.
Acquérir des nouvelles connaissances sous-entend un effort intellectuel.
«II y a pour cela un niveau de saturation qu'il ne faut pas dépasser. Les
élèves sont incapables de suivre des cours répartis sur une semaine de
cinq jours et encore moins de quatre», nous dit le docteur Vermeil qui
approuve la solution proposée par la PEEP: une semaine de six jours, les
après-midis du mercredi et du samedi restant libres (formule qui
abandonne le mercredi libre accordé, à l'origine, pour permettre aux
enfants de suivre un enseignement religieux). Dans les maternelles, la
semaine scolaire serait de cinq jours, afin de permettre aux petits de se
retremper durant le week-end dans l'ambiance familiale. On connaît
aujourd'hui les périodes les plus favorables à l'apprentissage: le matin de 8
à 12 heures, le soir de 17 à 21 heures. Entre 13 et 16 heures, rendement
baisse. Or l'École n'en tient pas compte. On voit des cours de maths et de
français, qui exigent un investissement itellectuel et une attention
soutenue, se tenir en début d'après-midi, des cours difficiles se succéder
dans la même journée, au lieu d'être entrecoupés de cours plus «relax».
Autre problème: chaque cours dure une heure. Un temps trop long.
Soumis à 60 minutes de cours magistral, les élèves, dans leur majorité,
sont incapables de soutenir leur attention, et déconnectent en pensant à
autre chose. «Si 30% des petits Français réussissent un parcours scolaire
sans faute, c'est tout simplement parce qu'ils ont des capacités d'attention
supérieures à celles de la moyenne», constate le docteur Guy Vermeil.
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