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occupées, à l'appel de l'intersyndicale (SNUipp-FSU, SNES-FSU, SE-
FEN, SGEN-CFDT, CGT, SUD-éducation) et de la FCPE, pour exiger la
création de mille postes supplémentaires dans le primaire et autant dans le
secondaire. Les manifestations ont réuni plusieurs centaines de personnes,
jusqu'à la clôture - provisoire? - du mouvement, le 6 juin, devant le
rectorat de l'académie de Creteil où les plus motivés ont repris une
dernière fois le Chant des partisans habilement détourné: «Ohé
enseignants, les parents et les enfants, c’est l’alarme/ il faut occuper,
réveiller et motiver l’Val-de-Marne».
Car «il y a l’urgence», affirment syndicalistes et parents d’élèves en se
livrant à une bataille de chiffres, un peu confuse, avec l’inspection
d’académie.
(Le Monde de l'éducation, 2000)
Texte 3. Des dizaines de milliers de lycéens sont descendus dans la rue
pour dénoncer les mauvaises conditons d’études.
Ce n'est pas encore un mouvement, un «mouv'» comme ils disent, mais ça
en prend le chemin. Après une semaine de tâtonnements, la grogne
lycéenne a pris hier, dans toute la France, une nouvelle ampleur.
Avec Paris, c’est à Bordeaux que les manifestants étaient les plus
nombreux: entre 8 000 et 10 000, venus d'une quinzaine de lycées de la
région. Ils ont dénoncé «les effectifs surchargés» et réclamé «davantage
de professeurs et de matériel», car «on ne badine pas avec l’école».
A Arles, environ 600 lycéens ont émigrés vers Marseille pour ne plus être
« 38 à 40 en classe, avec les premiers rangs collés au tableau et les
derniers qui n’entendent rien.» A Avignon, ils étaient 2000 sur le pont
dès le matin pour dénoncer le manque d'enseignants et les classes
surchargées.
Des élèves d'Ile-sur-la-Sorgue et Cavaillon (Vaucluse) les ont rejoints
devant l'inspection académique. Ils étaient 1 000 à Toulon et 1 200 à Nice.
A Aubagne, 400 élèves se sont regroupés devant la mairie.
«Pas de profs, pas de matos, trop d'effectifs», «on n’est pas des
sardines», ont scandé à Quimper près de 4 000 lycéens. Et c'est au Père
Noël, qui «devrait ajouter des tables et des chaises dans sa hotte», qu’ils
ont fait appel. A Vannes, les lycéens ont provoqué le « débrayage » en
actionnant les alarmes incendie. «Quarante-cinq élèves dans une classe
de langue de seconde, c’est inadmissible», a déploré Mirabelle,17ans.
A Saint-Etienne, 2 000 manifestants ont promis de dire leur ras-le-bol,
«jusqu’à ce qu’on (les) écoute». Dans le centre de Grenoble, ils étaient 6
000 à rеprendre ce slogan attendu: «Allègre, ça tourne au vinaigre». Ou,
plus original: «Organisation débile, jeunesse en péril». A Bourg-en-
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occupées, à l'appel de l'intersyndicale (SNUipp-FSU, SNES-FSU, SE- FEN, SGEN-CFDT, CGT, SUD-éducation) et de la FCPE, pour exiger la création de mille postes supplémentaires dans le primaire et autant dans le secondaire. Les manifestations ont réuni plusieurs centaines de personnes, jusqu'à la clôture - provisoire? - du mouvement, le 6 juin, devant le rectorat de l'académie de Creteil où les plus motivés ont repris une dernière fois le Chant des partisans habilement détourné: «Ohé enseignants, les parents et les enfants, c’est l’alarme/ il faut occuper, réveiller et motiver l’Val-de-Marne». Car «il y a l’urgence», affirment syndicalistes et parents d’élèves en se livrant à une bataille de chiffres, un peu confuse, avec l’inspection d’académie. (Le Monde de l'éducation, 2000) Texte 3. Des dizaines de milliers de lycéens sont descendus dans la rue pour dénoncer les mauvaises conditons d’études. Ce n'est pas encore un mouvement, un «mouv'» comme ils disent, mais ça en prend le chemin. Après une semaine de tâtonnements, la grogne lycéenne a pris hier, dans toute la France, une nouvelle ampleur. Avec Paris, c’est à Bordeaux que les manifestants étaient les plus nombreux: entre 8 000 et 10 000, venus d'une quinzaine de lycées de la région. Ils ont dénoncé «les effectifs surchargés» et réclamé «davantage de professeurs et de matériel», car «on ne badine pas avec l’école». A Arles, environ 600 lycéens ont émigrés vers Marseille pour ne plus être « 38 à 40 en classe, avec les premiers rangs collés au tableau et les derniers qui n’entendent rien.» A Avignon, ils étaient 2000 sur le pont dès le matin pour dénoncer le manque d'enseignants et les classes surchargées. Des élèves d'Ile-sur-la-Sorgue et Cavaillon (Vaucluse) les ont rejoints devant l'inspection académique. Ils étaient 1 000 à Toulon et 1 200 à Nice. A Aubagne, 400 élèves se sont regroupés devant la mairie. «Pas de profs, pas de matos, trop d'effectifs», «on n’est pas des sardines», ont scandé à Quimper près de 4 000 lycéens. Et c'est au Père Noël, qui «devrait ajouter des tables et des chaises dans sa hotte», qu’ils ont fait appel. A Vannes, les lycéens ont provoqué le « débrayage » en actionnant les alarmes incendie. «Quarante-cinq élèves dans une classe de langue de seconde, c’est inadmissible», a déploré Mirabelle,17ans. A Saint-Etienne, 2 000 manifestants ont promis de dire leur ras-le-bol, «jusqu’à ce qu’on (les) écoute». Dans le centre de Grenoble, ils étaient 6 000 à rеprendre ce slogan attendu: «Allègre, ça tourne au vinaigre». Ou, plus original: «Organisation débile, jeunesse en péril». A Bourg-en- 48
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