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Bresse, 1 300 lycéens se sont rassemblés, signe de leur angoisse, devant la
direction départementale du travail et de l'emploi. A Lyon, c'est plus
logiquement de la place Bellecour qu'un cortège maigrelet est parti pour
recruter en ville. A la Côte-Saint-André (Isère), ils étaient 400, 200 à
Chambéry, et une centaine à Saint-Jean-de-Maurienne. A Riom, sur les
700 élèves mobilisés hier, 300 sont partis à Clermont-Ferrand grossir les
rangs d'un défilé resté tout de même modeste: 800 lycéens.
D'autres, à quelques milliers, à plusieurs centaines, à Bethune, Arras,
Hénin-Beaumont, Caudry et Boulogne-sur-Mer, Lille, Cambrai,
Dunkerque et Valenciennes, Mulhouse, Thann, Strasbourg, Vesoul,
Luxeuil, Lure, à Besançon, et ailleurs encore, on dit la même chose.
Claude Allègre, le matin, devant la presse, avait prévenu qu'il n'était «pas
un magicien». II a assuré qu'il réglerait rapidement «les problèmes
quantitatifs » du déficit d’enseignants en gym, en sciences et vie de la
terre et surtout en espagnol. Pour le qualitatif «les lycéens dans la foulée
de la consultation Meirieu, veulent tout, tout de suite». «Les temps de
réaction de cette maison sont longs», a regretté le ministre, qui a garanti
que, l’an prochain, grâce à la déconcentration, «il y aura mécaniquement
des progrès».
De leur côté, les lycéens pourraient, mécaniquement, redescendre dans la
rue aujourd'hui et dans les jours qui viennent. Ou pas si mécaniquement
que cela si les efforts des «organisés» (Jeunesses communistes, Fidl, etc.)
pour montrer une coordination nationale hier soir étaient couronnés de
succès. Décision aurait été prise hier à Jussieu de defiler jeudi à Paris. Par
ailleurs, en marge des manifestations, des incidents se sont produits à
Paris, Mulhouse, Strasbourg, Tionville et Besançon. La police a procédé
à une vingtaine d'interpellations.
C’est invivable. «A 38 ou à 39 dans les classes, c'est invivable,
soulignent Annaïg et Mélanie, élèves de secondes générales. Les cours ne
ressemblent à rien.» Peu sinon pas du tout structuré, l'élan du mouvement
est resté collectif et spontané, même si quelques leaders, délégués de
classe ou simples élèves, ont émergé. Et si des locaux en mauvais état ou
le matériel obsolète reviennent dans les récriminations, les classes
surchargées demeurent le leitmotiv.
A Mulhouse, on a compté 3 200 manifestants. Peu de slogans, si ce n'est
l'inusable «Allègre, si tu savais...». II n'y a pas de réforme? Peu importe,
chacun apporte sa revendication. Les filles de la section couture du lycée
professionnel Gay-Lussac pestent contre «les locaux trop petits, les
problèmes de sécurité», et aussi «la cantine, dont les fenêtres sont
condamnées». Les jeunes du lycée Albert-Schweitzer se plaignent de ne
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Bresse, 1 300 lycéens se sont rassemblés, signe de leur angoisse, devant la direction départementale du travail et de l'emploi. A Lyon, c'est plus logiquement de la place Bellecour qu'un cortège maigrelet est parti pour recruter en ville. A la Côte-Saint-André (Isère), ils étaient 400, 200 à Chambéry, et une centaine à Saint-Jean-de-Maurienne. A Riom, sur les 700 élèves mobilisés hier, 300 sont partis à Clermont-Ferrand grossir les rangs d'un défilé resté tout de même modeste: 800 lycéens. D'autres, à quelques milliers, à plusieurs centaines, à Bethune, Arras, Hénin-Beaumont, Caudry et Boulogne-sur-Mer, Lille, Cambrai, Dunkerque et Valenciennes, Mulhouse, Thann, Strasbourg, Vesoul, Luxeuil, Lure, à Besançon, et ailleurs encore, on dit la même chose. Claude Allègre, le matin, devant la presse, avait prévenu qu'il n'était «pas un magicien». II a assuré qu'il réglerait rapidement «les problèmes quantitatifs » du déficit d’enseignants en gym, en sciences et vie de la terre et surtout en espagnol. Pour le qualitatif «les lycéens dans la foulée de la consultation Meirieu, veulent tout, tout de suite». «Les temps de réaction de cette maison sont longs», a regretté le ministre, qui a garanti que, l’an prochain, grâce à la déconcentration, «il y aura mécaniquement des progrès». De leur côté, les lycéens pourraient, mécaniquement, redescendre dans la rue aujourd'hui et dans les jours qui viennent. Ou pas si mécaniquement que cela si les efforts des «organisés» (Jeunesses communistes, Fidl, etc.) pour montrer une coordination nationale hier soir étaient couronnés de succès. Décision aurait été prise hier à Jussieu de defiler jeudi à Paris. Par ailleurs, en marge des manifestations, des incidents se sont produits à Paris, Mulhouse, Strasbourg, Tionville et Besançon. La police a procédé à une vingtaine d'interpellations. C’est invivable. «A 38 ou à 39 dans les classes, c'est invivable, soulignent Annaïg et Mélanie, élèves de secondes générales. Les cours ne ressemblent à rien.» Peu sinon pas du tout structuré, l'élan du mouvement est resté collectif et spontané, même si quelques leaders, délégués de classe ou simples élèves, ont émergé. Et si des locaux en mauvais état ou le matériel obsolète reviennent dans les récriminations, les classes surchargées demeurent le leitmotiv. A Mulhouse, on a compté 3 200 manifestants. Peu de slogans, si ce n'est l'inusable «Allègre, si tu savais...». II n'y a pas de réforme? Peu importe, chacun apporte sa revendication. Les filles de la section couture du lycée professionnel Gay-Lussac pestent contre «les locaux trop petits, les problèmes de sécurité», et aussi «la cantine, dont les fenêtres sont condamnées». Les jeunes du lycée Albert-Schweitzer se plaignent de ne 49
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