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Valéro a redoublé sa classe de seconde dans un lycée d'enseignement
général après un échec en filière technique. «J'aurais aimé savoir comment
Sébastien se comportait en cours, qu'on me donne quelques ficelles pour
l'aider, témoigne cette mère divorcée. Lorsque j'ai demandé au professeur
d'économie si mon fils faisait des progrès, il m'a juste donné la moyenne
de ses notes. Nous en sommes restés là.»
Selon un sondage de la Peep, un parent sur deux juge le dialogue avec
l'école inexistant. Mais, d'un bord comme de l'autre, on cultive
l'ambiguïté. Les enseignants reprochent aux familles de «démissionner »
tout en les accusant de venir chasser sur leurs terres. «Certains parents
s'estiment plus compétents que nous, et donnent des leçons», grince
Marthe Janty, professeur de maths en collège. De leur côté, les familles
reprochent à l'école de «leur faire porter le chapeau si l'élève est en échec,
après leur avoir dit qu'elles ne connaissaient rien à la pédagogie», relève
Christine Delafosse, de l'Ecole des parents. Mais, par ailleurs, ces mêmes
familles acceptent mal d'entendre un enseignant porter un jugement
critique sur leur enfant et rechignent à collaborer avec l'institution
scolaire, surtout dans les milieux populaires. Au collège et au lycée, un
parent d'élève sur trois seulement vote aux élections des délégués. Sur 12
millions de parents, 600 000 environ adhèrent à une association. Depuis
une vingtaine d'années, l'Education nationale redouble d'efforts pour
nouer le dialogue avec les familles. Les portes des conseils
d'administration des collèges et des lycées leur sont ouvertes depuis 1985,
et la loi d'orientation de 1989 les reconnaît comme «partenaires» éducatifs
à part entière. Ségolène Royal, ministre déléguée à l'enseignement
scolaire, a repris le flambeau avec des actions tous azimuts : «semaine des
parents» à l'école, campagne publicitaire pour les élections de délégués,
nouveaux bulletins scolaires aux annotations «plus positives» envers
l'élève. Certains établissements ont ouvert une «salle des parents». A
l'académie de Créteil, l'Institut universitaire de formation des maîtres
(IUFM) vient de mettre en place un programme de débats entre parents et
enseignants. Une première à l'Education nationale. «Les familles jugent le
monde scolaire d'après leurs souvenirs, rappelle Jean-Louis Auduc,
directeur adjoint de l'IUFM. Il faut leur expliquer que l'école a changé et
quels sont ses objectifs. C'est la seule façon de désamorcer les
mécontentements.» Il était temps d'y songer.
Allègre impose la loi
Claude Allègre, ministre de l'Education nationale, a présenté le deuxième
volet de son plan antiviolence pour l'enseignement secondaire. L'idée:
définir le même régime de sanctions disciplinaires pour projet de
circulaire, «actuellement en discussion avec les syndicats et les parents
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Valéro a redoublé sa classe de seconde dans un lycée d'enseignement général après un échec en filière technique. «J'aurais aimé savoir comment Sébastien se comportait en cours, qu'on me donne quelques ficelles pour l'aider, témoigne cette mère divorcée. Lorsque j'ai demandé au professeur d'économie si mon fils faisait des progrès, il m'a juste donné la moyenne de ses notes. Nous en sommes restés là.» Selon un sondage de la Peep, un parent sur deux juge le dialogue avec l'école inexistant. Mais, d'un bord comme de l'autre, on cultive l'ambiguïté. Les enseignants reprochent aux familles de «démissionner » tout en les accusant de venir chasser sur leurs terres. «Certains parents s'estiment plus compétents que nous, et donnent des leçons», grince Marthe Janty, professeur de maths en collège. De leur côté, les familles reprochent à l'école de «leur faire porter le chapeau si l'élève est en échec, après leur avoir dit qu'elles ne connaissaient rien à la pédagogie», relève Christine Delafosse, de l'Ecole des parents. Mais, par ailleurs, ces mêmes familles acceptent mal d'entendre un enseignant porter un jugement critique sur leur enfant et rechignent à collaborer avec l'institution scolaire, surtout dans les milieux populaires. Au collège et au lycée, un parent d'élève sur trois seulement vote aux élections des délégués. Sur 12 millions de parents, 600 000 environ adhèrent à une association. Depuis une vingtaine d'années, l'Education nationale redouble d'efforts pour nouer le dialogue avec les familles. Les portes des conseils d'administration des collèges et des lycées leur sont ouvertes depuis 1985, et la loi d'orientation de 1989 les reconnaît comme «partenaires» éducatifs à part entière. Ségolène Royal, ministre déléguée à l'enseignement scolaire, a repris le flambeau avec des actions tous azimuts : «semaine des parents» à l'école, campagne publicitaire pour les élections de délégués, nouveaux bulletins scolaires aux annotations «plus positives» envers l'élève. Certains établissements ont ouvert une «salle des parents». A l'académie de Créteil, l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) vient de mettre en place un programme de débats entre parents et enseignants. Une première à l'Education nationale. «Les familles jugent le monde scolaire d'après leurs souvenirs, rappelle Jean-Louis Auduc, directeur adjoint de l'IUFM. Il faut leur expliquer que l'école a changé et quels sont ses objectifs. C'est la seule façon de désamorcer les mécontentements.» Il était temps d'y songer. Allègre impose la loi Claude Allègre, ministre de l'Education nationale, a présenté le deuxième volet de son plan antiviolence pour l'enseignement secondaire. L'idée: définir le même régime de sanctions disciplinaires pour projet de circulaire, «actuellement en discussion avec les syndicats et les parents 53
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