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beaucoup plus «susceptibles » .Même les plus aguerris finissent par
flancher.
En gros, depuis l'ère de Jack Lang, la sécurité dans les écoles relevé du
même traitement davantage d'adultes pour faire respecter la loi, une
alliance avec la police et la justice, une pédagogie du civisme et un
traitement particulier pour les élèves les plus violents. A chaque
ordonnance, on prescrit de nouvelles doses sur fond d'une communication
politique tonitruante.
(Dossier de l’Ambassade de France, 1998)
Texte 7: Un sociologue analyse leur manifeste contre la violence
Michel Wieviorka: «Ces jeunes en ont vraiment assez d'être désignés
comme des "sauvageons"...»
L'Evénement: Que pensez-vous du manifeste « Stop à la violence"?
Michel Wieviorka: J'éprouve une sympathie pour cette initiative. Les
jeunes nous disent qu'ils sont victimes de cette violence et pas seulement
responsables ou coupables. Ils souffrent de cette violence et en ont assez
d'être désignés comme des «sauvageons» ou des «barbares». Ensuite, ils
se mettent en position d'être acteurs de ce refus de la violence. Ce n'est
pas un mouvement d'exclus... Il s'agit d'un texte fondateur: c'est le
moment du refus. Je souhaiterais que ces jeunes aient des revendications
plus concrètes, qu'ils s'imposent, vis-à-vis des élus, comme interlocuteurs
à part entière dans tous les domaines. Je souhaiterais qu'au-delà de cet
appel ces jeunes se montrent capables de sortir de l'image que la société
leur accole, celle des exclus, des quartiers défavorisés, etc. Je persiste à
penser que dans ces prétendus quartiers de relégation, d'exil, qui sont en
réalité des quartiers populaires, il y a de vrais capacités d'action.
Leur cri est aussi le résultat du non-dialogue.
Bien sûr, mais la violence aussi en est l'expression. La violence, c’est
vraiment la non-relation, le non-dialogue. Il faut avoir conscience qu’il y
a là un appel à l'extérieur, aux médias, à l'opinion publique, aux parents
aussi, peut-être. Ce qu'ils demandent par-dessus tout, c'est davantage de
dialogue. Il n'y a pas assez d'intérêt, d'amour, d'écoute envers les plus
jeunes générations.
Etre reconnus, respectés, écoutés, devient une revendication centrale pour
les jeunes, mais pour les autres aussi. Que ce soit dans le domaine de la
santé ou dans d'autres, il faut mettre la personne humaine au centre des
préoccupations. Par ailleurs, si je devais donner un conseil à ces jeunes, je
leur suggérerais d'écrire autrement. Faire l'effort de sortir de son
vocabulaire constitue également une preuve de ce désir de
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beaucoup plus «susceptibles » .Même les plus aguerris finissent par flancher. En gros, depuis l'ère de Jack Lang, la sécurité dans les écoles relevé du même traitement davantage d'adultes pour faire respecter la loi, une alliance avec la police et la justice, une pédagogie du civisme et un traitement particulier pour les élèves les plus violents. A chaque ordonnance, on prescrit de nouvelles doses sur fond d'une communication politique tonitruante. (Dossier de l’Ambassade de France, 1998) Texte 7: Un sociologue analyse leur manifeste contre la violence Michel Wieviorka: «Ces jeunes en ont vraiment assez d'être désignés comme des "sauvageons"...» L'Evénement: Que pensez-vous du manifeste « Stop à la violence"? Michel Wieviorka: J'éprouve une sympathie pour cette initiative. Les jeunes nous disent qu'ils sont victimes de cette violence et pas seulement responsables ou coupables. Ils souffrent de cette violence et en ont assez d'être désignés comme des «sauvageons» ou des «barbares». Ensuite, ils se mettent en position d'être acteurs de ce refus de la violence. Ce n'est pas un mouvement d'exclus... Il s'agit d'un texte fondateur: c'est le moment du refus. Je souhaiterais que ces jeunes aient des revendications plus concrètes, qu'ils s'imposent, vis-à-vis des élus, comme interlocuteurs à part entière dans tous les domaines. Je souhaiterais qu'au-delà de cet appel ces jeunes se montrent capables de sortir de l'image que la société leur accole, celle des exclus, des quartiers défavorisés, etc. Je persiste à penser que dans ces prétendus quartiers de relégation, d'exil, qui sont en réalité des quartiers populaires, il y a de vrais capacités d'action. Leur cri est aussi le résultat du non-dialogue. Bien sûr, mais la violence aussi en est l'expression. La violence, c’est vraiment la non-relation, le non-dialogue. Il faut avoir conscience qu’il y a là un appel à l'extérieur, aux médias, à l'opinion publique, aux parents aussi, peut-être. Ce qu'ils demandent par-dessus tout, c'est davantage de dialogue. Il n'y a pas assez d'intérêt, d'amour, d'écoute envers les plus jeunes générations. Etre reconnus, respectés, écoutés, devient une revendication centrale pour les jeunes, mais pour les autres aussi. Que ce soit dans le domaine de la santé ou dans d'autres, il faut mettre la personne humaine au centre des préoccupations. Par ailleurs, si je devais donner un conseil à ces jeunes, je leur suggérerais d'écrire autrement. Faire l'effort de sortir de son vocabulaire constitue également une preuve de ce désir de 58
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