Устный перевод в вузе. Часть I. Попова О.И. - 28 стр.

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Une récente contribution interdisciplinaire a mis l’accent sur
l’importance médicale, psychologique et sociale de l’échographie
obstétricale. Dans cette recherche, l’influence de cet examen sur le
processus du «devenir parent» est mise en exergue et explorée. Selon les
situations, son impact se révèle positif et organisateur ou négatif et parasite.
L’échographie obstétricale n’est plus seulement un examen de
dépistage des anomalies fœtales, mais aussi un espace d’élaboration de la
parentalité. Dans cette perspective, l’examen est un possible lieu de
prévention des troubles anténatals de la parentalité et des dysharmonies
interactives précoces entre parents et enfants (Paris Match).
3.2.1. Ïåðåâåäèòå óñòíî ñ ëèñòà:
La nécessité de l’échange
Mais, sur le terrain, la promesse que représente l’échographie pour
les parents et les soignants se heurte à ce jour à un obstacle éthique
majeur: cet examen n’est malheureusement pas l’objet d’un consentement
éclairé. Une écrasante majorité de parents croient obligatoires les trois
échographies (à trois, cinq et huit mois), alors qu’elles ne sont légalement
que vivement recommandées.
A l’instar de cette ambiguïté, le dépistage échographique des
anomalies fœtales souffre actuellement de l’absence d’un espace
d’échanges entre parents et professionnels: les premiers sont fréquemment
«chosifiés» et condamnés à la passivité ; les seconds peuvent quelquefois
s’installer dans une toute-puissance défensive où leur technicité triom-
phante fait obstacle à la réciprocité du partage.
Concrètement, la proposition pionnière faite aux parents par Luc
Courand, échographiste à la maternité des Bluets à Paris, de participer à
un groupe de parole pour réfléchir sur les attentes respectives des parents
et des professionnels, semble indiquer une voie prometteuse.
La prise de conscience par les parents et les échographistes de la
complexité de cet examen est donc la condition de la conquête d’un
véritable consentement éclairé. Pour devenir un lieu de maturation
parentale, l’échographie doit bénéficier d’un consensus collectif. C’est à
ce prix qu’elle sera demain un rituel séculier d’initiation à la parentalité.
Souhaitons que le XXIe siècle soit celui d’une échographie humaniste
dont la haute technicité sera source d’élaboration psychologique et
affective et non d’aliénation (Nouvel Observateur).
       Une récente contribution interdisciplinaire a mis l’accent sur
l’importance médicale, psychologique et sociale de l’échographie
obstétricale. Dans cette recherche, l’influence de cet examen sur le
processus du «devenir parent» est mise en exergue et explorée. Selon les
situations, son impact se révèle positif et organisateur ou négatif et parasite.
       L’échographie obstétricale n’est plus seulement un examen de
dépistage des anomalies fœtales, mais aussi un espace d’élaboration de la
parentalité. Dans cette perspective, l’examen est un possible lieu de
prévention des troubles anténatals de la parentalité et des dysharmonies
interactives précoces entre parents et enfants (Paris Match).

3.2.1. Ïåðåâåäèòå óñòíî ñ ëèñòà:
                        La nécessité de l’échange
      Mais, sur le terrain, la promesse que représente l’échographie pour
les parents et les soignants se heurte à ce jour à un obstacle éthique
majeur: cet examen n’est malheureusement pas l’objet d’un consentement
éclairé. Une écrasante majorité de parents croient obligatoires les trois
échographies (à trois, cinq et huit mois), alors qu’elles ne sont légalement
que vivement recommandées.
      A l’instar de cette ambiguïté, le dépistage échographique des
anomalies fœtales souffre actuellement de l’absence d’un espace
d’échanges entre parents et professionnels: les premiers sont fréquemment
«chosifiés» et condamnés à la passivité ; les seconds peuvent quelquefois
s’installer dans une toute-puissance défensive où leur technicité triom-
phante fait obstacle à la réciprocité du partage.
      Concrètement, la proposition pionnière faite aux parents par Luc
Courand, échographiste à la maternité des Bluets à Paris, de participer à
un groupe de parole pour réfléchir sur les attentes respectives des parents
et des professionnels, semble indiquer une voie prometteuse.
      La prise de conscience par les parents et les échographistes de la
complexité de cet examen est donc la condition de la conquête d’un
véritable consentement éclairé. Pour devenir un lieu de maturation
parentale, l’échographie doit bénéficier d’un consensus collectif. C’est à
ce prix qu’elle sera demain un rituel séculier d’initiation à la parentalité.
Souhaitons que le XXIe siècle soit celui d’une échographie humaniste
dont la haute technicité sera source d’élaboration psychologique et
affective et non d’aliénation (Nouvel Observateur).


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