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En donnant ses statuts à l'Université, Philippe Auguste conférait à la rive gauche un
caractère que les siècles devaient affirmer : celui de l'intellectualisme parisien.
2. Les siècles ont passé. Les bâtiments ont été remplacés. De grandes écoles se sont
créées, qui font aujourd'hui, de Saint-Germain-des Prés à la Halle-aux-Vins, le
véritabfe centre de la vie estudiantine parisienne.
Par la suite, les jeunes gens qui avaient fait leurs études dans le quartier tinrent
souvent à lui rester fidèles. Ainsi, une sorte de ville dans la ville se développa. On y
vit s'installer ce que l'on pourrait appeler les commerces de l'esprit : librairies,
maisons d’édition, galeries d’art. De nombreux hotel s’ouvrirent pour acqueillir les
étudiants étrangers. Les cafés, déjà nombreux, dévinrent autant de cénacles où se
débattaient les idées, se formaient les complots, s’échauffaientes esprits. Mai 1968
ses barricades ont motré que le Quartier Latin restait fidèle à sa tradition.
3.La place Saint-Michel marque l’entrée du Quartier Latin. La belle vue qu’elle
offre sur Notre-Dame est de celles qu’emporte le souvenir. Sur les quais de pierre
grise s'alignent les boîtes des bouquinistes, marchands de livres en plein air. La place
elle-même est un des grands carrefours de la capitale.
De là, le boulevard Saint-Michel - le « Boul'Mich' » disent les étudiants - monte tout
droit vers le Luxembourg. Il fut tracé de 1855 à 1859 à travers le quartier des collèges
et des couvents qui, depuis le Moyen Age, y avaient été bâtis. Il ne garde de ce passé
à peu près aucun vestige. Les cafés célèbres qui, au XIXème siècle, eurent leur
temps de gloire ont eux-mêmes disparu sous les transformations modernes.
Le boulevard Saint-Michel avec ses immeubles sans style, s'il n'attire pas l'amateur de
vieilles pierres, est néanmoins le plus vivant, le plus alerte, le plus amusant des
boulevards parisiens. La faune humaine qui l'arpente de l'aube au crépuscule et de la
nuit au jour est infiniment diverse et joyeuse. C'est celle des étudiants de tous pays et
de toutes races venus pour l'espace de quelques années ou de quelques jours, humer «
l'air de Paris ». Depuis que la vague hippie a déferlé de l'ouest et du nord, son
pittoresque y a gagné. Des groupes se forment autour de quelque tribun de carrefour
ou de quelque musicien solitaire.
Les étals des libraires, qui s'y trouvent en nombre, font toujours le plein des amateurs.
Au carrefour du Luxembourg finit le Boul'Mich'. Il ne change pas de nom, mais
d'aspect et les jeunes le désertent. Ils s'arrêtent au Jardin dont les grilles s'ouvrent sur
les pelouses fleuries où de belles dames en robes de pierre rêvent sous les
frondaisons.
Des arbres vénérables ombragent la fontaine Médicis. Des enfants jouent autour du
bassin d'eau où se reflète la belle ordonnance du palais que fit construire en 1615 la
reine Marie de Médicis et qui abrite aujourd'hui le Sénat.
4. De part et d'autre du boulevard Saint-Michel, surtout dans sa partie basse, le
quartier des .écoles mérite bien son nom. La plupart des grands établissements
universitaires se situent dans ce périmètre, poursuivant une tradition qui remonte
au Moyen Âge.
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